PLAN CLIMAT
100% renouvelable dès 2020
Depuis plus de vingt-cinq ans, les Services industriels de Lausanne (SiL) allient production d’énergie renouvelable et encouragement aux économies d’énergie pour atteindre les objectifs de développement durable de Lausanne. En 2020, une nouvelle étape sera franchie avec le passage au tout renouvelable pour la fourniture d’électricité.
Cité de l’énergie depuis 1996, Lausanne caracole en tête de ce classement depuis de nombreuses années, notamment avec l’European Energy Award Gold. En 1993, elle crée le Fonds URE-PER (utilisation rationnelle de l’énergie et promotion des énergies renouvelables) pour financer des projets spécifiques dans ce domaine. Suivant le principe «les petits ruisseaux font les grandes rivières», ce fonds est alimenté par une petite taxe sur la consommation d’électricité et, à l’époque, c’est une grande première. Il change de nom en 2013 pour devenir le Fonds pour l’efficacité énergétique (FEE). En 2016, sa dotation permet de financer le programme équiwatt, qui a un objectif ambitieux: engendrer des économies d’énergie pérennes de l’ordre de 6000 MWh/an sur la zone de desserte d’électricité de Lausanne (y compris Jouxtens-Mézery, Epalinges, Saint-Sulpice, Prilly, Le Mont-sur-Lausanne).
Pour soutenir la Ville dans son nouvel objectif «zéro carbone» d’ici à 2030, les SiL seront en première ligne. Première étape, l’affranchissement du nucléaire en fournissant une électricité 100% renouvelable aux clients en approvisionnement de base. Dès le 1er janvier 2020, nativa®, une énergie électrique entièrement renouvelable et d’origine régionale, dont 10% est labellisé naturemade basic, devient le produit de référence à la place de combi, une énergie d’origine non certifiée. Pour les clients qui souhaitent s’engager davantage, ils peuvent souscrire à nativa®plus, une énergie électrique composée à 100% de nouvelles énergies renouvelables et labellisée naturemade star.
Le trio gagnant
Pour s’alimenter en électricité d’origine renouvelable, les SiL peuvent compter sur leur aménagement hydraulique de Lavey, qui fournit la moitié des besoins en électricité de Lausanne. Un projet d’optimisation y est d’ailleurs prévu dès 2030.
Du côté éolien, les forts vents qui soufflent dans les bois du Jorat pourront faire tourner huit éoliennes de grande taille (projet EolJorat Sud), entièrement sur territoire communal et à même d’alimenter 15 000 à 20 000 ménages. La construction devrait débuter en 2022.
Enfin, sur le plan solaire, les toits lausannois se couvrent peu à peu de panneaux photovoltaïques, d’une part grâce à l’action de la société SI-REN SA, créée par la Ville en 2009, pour les grands toits, et, d’autre part, grâce à la production privée (www.solanne.ch). Pour le surplus, les SiL n’achèteront dorénavant plus que de l’électricité d’origine renouvelable.
Le thermique aussi
Mais l’électricité n’est pas seule en cause dans le réchauffement climatique. La production d’énergie thermique pour chauffer nos maisons émet une grande quantité de CO2 (notamment quand on brûle du mazout). Pour diminuer ces émissions, les SiL prévoient de développer le réseau de chauffage à distance et d’améliorer son mix énergétique (aujourd’hui à 60% renouvelable grâce à l’incinération des déchets et des boues de la STEP), d’utiliser la géothermie et le contracting énergétique pour les nouveaux quartiers et, enfin, de se pencher sur le développement du biogaz et du gaz de synthèse.
Enfin, du côté des économies d’énergie, le programme équiwatt se poursuit, voire s’intensifie avec de nouvelles actions à venir pour les entreprises et les administrations. Une affaire à suivre. /FA
Douche éco, ça continue!
Face au succès de l’action, la promotion de pommeaux de douche écologiques à 10 francs se poursuit jusqu’au 30 septembre 2019. Déjà plus de 1500 pommeaux écoulés, mais on peut encore mieux faire! Alors, on n’attend plus et on commande sur www.equiwatt.ch/douche-eco. Les communes alimentées en eau par la Ville de Lausanne peuvent aussi participer.